Nous y sommes ! Le Mois Sans Tabac c’est fini alors il est l’heure de faire le bilan. Je fume régulièrement depuis l’âge de 15 ans. J’ai commencé comme beaucoup avec des amis « pour voir ». Mes parents étant tous les deux fumeurs à cette époque, il était très facile de leur dérober une cigarette. Je me rappellerai toujours du goût de cette Gitane bleu sans filtre que j’avais piqué avec mon frère. Ma gorge aussi s’en souvient… quelle horreur ! Plus jeune je pensais pouvoir arrêter quand je voulais. Mais à l’époque, le paquet de clopes coutait 4€ et je ne ressentais aucun effet secondaire. Puis le temps est passé, j’ai commencé à avoir mal à la gorge les lendemains de soirées et pour cause. Je m’enfiler un paquet de cigarettes en une soirée sans problème ! Franchement, c’était la déprime quand je regardais mon compte bancaire, à la fin je ne voyais que des paiements buralistes à presque 15€ soit deux paquets. Et ceci tous les deux à trois jours. J’ai vite pris conscience de ma dépendance au tabac mais il était déjà trop tard.
Je sourie toujours lorsqu’on me dit » Moi ? Oh je ne suis pas dépendant ! Je t’en taxe une ce soir mais juste pour le plaisir ». J’ai encore vécu cette situation il n’y a pas longtemps (sauf que ça n’était pas moi qu’on taxé héhé). « Je n’en ai fumé que deux cette année, c’est pour dire ! Je ne suis pas du tout dépendante ». Et pourtant ! Cette même personne a fumé aux moins deux cigarettes ce soir là soit sa consommation entière sur un an soit disant… Je sourie mais au fond c’est triste car la personne est dans le déni totale de sa dépendance. Car soyons honnête, si on n’était pas dépendant alors pourquoi on inhalerait une fumée que l’on sait cancérigène, qui nous donne une haleine horrible et des doigts qui puent ? Sans même parler du souffle, du goût, de l’odorat et de l’argent que ça représente… C’est bien parce qu’il y a une forme de dépendance que l’on met dans notre bouche cette fameuse cigarette tueuse. A moins d’être suicidaire et de vouloir mourir lentement, c’est de la dépendance.
J’ai dépassé ce stade il y a plusieurs années mais je n’ai pas arrêté pour autant. Je fumais une quinzaine de cigarettes par jour. Je pouvais me retrouver dans des états impossibles si je ne pouvais pas fumer et je pensais que je n’allais jamais réussir ! J’ai lu la « Méthode Simple pour arrêter de fumer » d’Allen Carr et ce fut la révélation ! C’est un très bon livre sur l’état psychologique du fumeur que je vous recommande ! Grâce à lui j’ai arrêté de fumer du jour au lendemain tout en conservant ma bonne humeur ! C’était impressionnant d’après mes proches.
Mais un an après j’ai rechuté en achetant un paquet avec une amie pour une soirée. J’ai voulu me prouver que je n’étais pas dépendante, mon amie était une « fumeuse occasionnelle ». J’ai voulu punir mon chéri anti-tabac, qui à l’époque devait partir en déplacement professionnel. Mais la seule que j’ai puni dans cette histoire c’était moi. Je me suis retrouvée à nouveau obligé de ramper jusqu’au bureau de tabac pour m’acheter ma drogue.
C’était il y a 6 ans et j’étais hantée par l’idée que je n’arriverais jamais à arrêter de fumer, que je ferais des bébés intoxiqués au tabac et que j’aurai un cancer de la gorge. Oui parce qu’avec les années, à presque 15 ans de tabagisme, les effets secondaires sont bien apparus. Tous les matins je me réveillais avec la gorge ultra sèche malgré des litres d’eau bu. Rien à voir avec l’hydratation, mon tabagisme était le seul responsable. Comme je voyage assez régulièrement, j’ai l’opportunité d’acheter des cigarettes en Duty Free. Du coup, c’est génial c’est pas cher donc je fume, je fume je fume…
Puis en Août dernier, on m’a proposé de devenir ambassadrice Bretagne pour le Mois Sans Tabac. J’ai tout de suite dit oui sans réfléchir, en mode « c’est cool de véhiculer ce genre de message ». Ah mais du coup ça impliqué que je donne l’exemple ! Heureusement, j’ai eu deux mois pour me préparer psychologiquement.
J’ai rencontré l’équipe Mois Sans Tabac à l’Agence Régionale Santé. Constituée d’Anne-France Renaud, chargée de com à l’ARS Bretagne, Elisabeth Lagadec-Fethaddine, responsable du pôle communication ARS Bretagne, Nathalie Le Garjean, chargée de mission à l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) et Anne-Lyse Quibel en service civique à l’ANPAA.
Je les ai rencontré directement à l’ARS pour échanger sur le Mois Sans Tabac qui demande une véritable organisation et un grand investissement de leur part ! Entre la mise en place des villages prévention dans les grandes villes en Bretagne, la communication, l’animation d’un groupe sur Facebook, trouver des partenaires etc etc leurs travails et implications sont remarquables. Bien que je fus la seule fumeuse lors de notre réunion, j’ai tout de suite été mise à l’aise et rassurée. J’en ai profité pour récupérer mon kit Mois Sans Tabac et prendre une bonne dose de motivation ! Les filles m’ont tout de suite rassurée en m’expliquant que ça allait bien se passer et que j’allais y arriver. J’ai pu prendre connaissance de pleins d’infos comme la baisse de consommation du tabac en France ce qui est vraiment cool ! Si par le passé, fumer pouvait être vu comme un truc cool, aujourd’hui ça ne l’est plus du tout et c’est tant mieux.
J’ai anticipé mon arrêt du tabac une semaine avant le 1er Octobre pour être prête le jour J.
Les étapes de l’arrêt
Non je n’ai pas arrêté de fumer du jour au lendemain comme par magie. J’ai d’abord diminué puis j’ai décidé de me tourner vers la cigarette électronique. A l’instar du message véhiculé par l’ARS, je la considère uniquement comme substitut temporaire pour arrêter de fumer. Et je dois vous avouer qu’elle m’a été d’une très grande aide ! Au début, je vapotais à 11mg de nicotine et lors de soirées festives je piquais une cigarette aux copines. Puis une bouffée de cigarette, et là j’ai commencé à trouver ça horrible, dégoutant, écoeurant. La vapote était bien plus agréable que la cigarette qui pue. Aujourd’hui, je vais diminuer le dosage de nicotine à 6mg puis 0mg d’ici un mois. Et enfin plus de vapote en dernière étape. J’ai complètement arrêté le tabac et désormais il me dégoute. Je n’ai donc aucun manque et je ne ressens pas de frustration.
L’aspect communautaire que l’on retrouve grâce au Mois Sans Tabac fut d’une grande aide pour moi. Je pense notamment au groupe Facebook Mois sans Tabac qui m’a vraiment bien aidé. On se rend compte qu’on est pas tout seul, qu’on est tous dans la même galère. Mais aussi qu’on est comme les autres et ça c’est vraiment important. J’ai aussi eu énormément de retour à chaque story que je postais sur Instagram. Soit des anciens fumeurs, soit des fumeurs en train d’arrêter comme moi ou des gens qui pour le moment ne s’en sentaient pas capables. J’ai rarement eu autant d’engagement dans mes stories et ça m’a fait très plaisir d’échanger sur le tabagisme. Ça m’a aidé car je me suis sentie soutenue.
Le bilan
Je me suis un peu vengée sur la nourriture la première semaine mais mon appétit s’est rapidement régulé. Je n’ai pas tellement vu de différence dans l’odorat mais plutôt dans le souffle ! C’est d’ailleurs impressionnant comme je respire mieux ! J’ai évidemment plus de gêne le matin au réveil au niveau de la gorge. Je n’ai plus besoin d’aller dehors dans le froid « pour m’en griller une ». Je ne pense pas que je m’y serais mise sans la sollicitation de l’équipe ARS Bretagne / ANPAA alors je remercie très fort toutes ces bénévoles qui ne veulent que notre bien et nous voir en bonne santé.
Si vous aussi vous souhaitez arrêter de fumer, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’ARS et de l’ANPAA, car c’est à la portée de tous ! Bisous !
Cathy
22 décembre, 2018Très bon article avec une très bonne fin, celle du tabac ! Félicitations à toi ! Cath
Camille
22 décembre, 2018Super cet article bilan ! Félicitations à toi d’avoir arrêté ! 🙂
Pour ma part, les clopes en semaine c’est fini, en soirée, on diminue mais c’est plus difficile…
Bises,
Camille
Laë
1 janvier, 2019Hello ma belle,
Bonne année 🙂 Merci pour ton partage, je suis dans le même cas que toi à l’époque, je sais que je suis dépendante mais c’est trop. tard haha. Arrêter de fumer ou au moins diminuer à 3 par jours (contre un paquet voire un paquet et demi à l’heure actuelle) est une de mes résolutions pour 2019
Merci pour tes conseils!
Bisous,
Laë